Article tuto : le commerce équitable et l’écologie

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Le commerce équitable est un produit de la mondialisation, ou plutôt de la contre-mondialisation. Présent dans la plupart des pays du monde, le commerce équitable favorise l’agroécologie en aidant les paysans à mieux vivre avec un revenu juste et à privilégier des modes de production responsables. A nous consommateurs, il permet de consommer dans le respect de l’environnement et des humains.

L’ agriculture biologique et le commerce équitable sont intiment liés

90% des produits équitables internationaux sont labellisés bio en 2021 d’après l’Observatoire du commerce équitable. La progression est constante également pour les produits équitables de France :  59% sont bio, contre 47% en 2018.

Toutefois, tous les labels ne se valent pas. Les labels sérieux sont, à l’international, « Fairtrade Max Havelaar », « Fair for Life », « World Fair Trade Organization », « Biopartenaire » (agriculture biologique obligatoire), et « Symbole des Producteurs Paysans ». On trouve aussi des labels français et locaux, « Agri-éthique France » et « Bio-équitable France ». Tous garantissent des engagements forts sur l’environnement.

Quelles garanties environnementales des certifications ?

Les cahiers des charges des labels équitables cités ont tous un volet sur la protection environnementale. Une exigence qui prend différentes formes : l’interdiction des OGM et de produits chimiques dangereux, l’utilisation en priorité d’intrants naturels (comme du compost) ou encore le respect des écosystèmes.

La gestion des ressources naturelles est ainsi organisée en coopérative pour réduire le gaspillage et éviter les abus, que ce soit pour l’eau ou pour le sol. Concrètement cela passe par la mise en place de systèmes agricoles responsables. Par exemple, l’agroforesterie en permaculture pour le café et le cacao. Des arbres de grandes tailles protègent d’un ensoleillement trop fort le cacaoyer ou le caféier et des plants de légumineuses (haricots) fournissent de l’azote au sol pour les autres plantes. L’agroécologie est centrale dans le commerce équitable.

Le commerce équitable finance la transition écologique

L’équitable, selon la législation française, permet une amélioration des conditions de vie des paysans grâce à des prix d’achat des matières premières plus élevés, car établis en fonction des coûts de production. Mais c’est aussi l’assurance d’une prime au développement versée par l’entreprise marchande. Cette prime permet de financer des projets agricoles collectifs, d’acheter des machines moins polluantes, de fidéliser la main d’œuvre, qui en bio, est nécessaire ou encore de renforcer les capacités en expérimentations agroécologiques. C’est un cercle vertueux.

Le transport des produits pollue moins que certaines méthodes agricoles

A l’heure actuelle, le commerce équitable international concerne principalement des aliments tropicaux qui ne sont pas adaptés au climat français. La question du transport et des Gaz à Effets de Serres (GES) émis se pose donc. 90% du commerce mondial est maritime (d’après la Banque Mondiale) et représente 3% des émissions mondiales de GES en 2018 d’après la FAO. La plupart des émissions de GES proviennent de la réception au port des marchandises et de la circulation par camion. La méthode de production joue un plus grand rôle sur l’impact environnemental que le transport. Consommer local réduit les émissions de GES du transport mais ne garantit pas un meilleur respect de l’environnement. Le transport routier émet 24% des GES mondiaux et 25% pour l’agriculture, d’après la FAO. L’impact est proportionnel à la dépendance aux énergies fossiles (gaz, pétrole), à l’utilisation d’intrants chimiques (engrais, produits phytosanitaires) et de machines.

En favorisant l’agriculture non-conventionnelle, le commerce équitable est une clé pour protéger  l’environnement aussi bien en France qu’à l’international.